Le et La pervers narcissique
Le pervers narcissique peut aussi être une femme : quand l’emprise continue après la séparation
On parle souvent du pervers narcissique au masculin. L’image de l’homme manipulateur, séducteur puis destructeur, s’impose dans l’imaginaire collectif. Pourtant, il est essentiel de rappeler qu’une femme aussi peut être perverse narcissique. Les mécanismes de manipulation et d’emprise ne sont pas liés au genre, mais à une structure de personnalité pathologique qui utilise la domination, la culpabilisation et la dépendance pour contrôler l’autre.
L’emprise au féminin : séduction, victimisation et manipulation subtile
La femme perverse narcissique sait se présenter sous son meilleur jour. Charmeuse, parfois douce en apparence, elle installe progressivement son partenaire ou son ex-partenaire dans un
rapport de dépendance affective.
Elle alterne entre séduction, reproches et victimisation, ce qui brouille les repères de l’autre. L’un de ses grands talents est sa capacité à toujours trouver une
bonne excuse pour réapparaître, même lorsque la relation est officiellement terminée.
Des excuses pour maintenir le lien
Après une rupture, beaucoup pensent que l’histoire est close. Mais pour la perverse narcissique, il n’est pas question de laisser totalement partir sa « proie ». Elle trouvera toujours un prétexte pour garder un fil invisible d’attachement :
- Elle prétendra qu’il manque un objet qu’elle doit absolument récupérer.
- Elle inventera un prétexte banal, comme un couteau oublié dans un tiroir ou un vêtement « précieux » qu’il faudrait lui rendre.
- Elle cherchera à faire passer ces demandes pour légitimes, mais leur multiplication révèle une volonté de garder une emprise.
Ces petites intrusions répétées ne sont pas anodines : elles entretiennent une présence, rappellent son existence et empêchent la victime de couper totalement le lien.
L’appropriation et la prédation psychologique
Au-delà des excuses pour récupérer un objet, la perverse narcissique peut aller plus loin :
- Elle cherche à reprendre encore et encore des affaires, parfois sans réelle valeur.
- Elle peut subtiliser ou réclamer de nouveaux objets, comme si tout lui était dû.
- Elle impose une forme de prédation continue : « je prends, tu donnes ».
L’objectif n’est pas l’objet en lui-même, mais le pouvoir symbolique qu’il représente. Chaque intrusion est une façon de dire : « Je contrôle encore ta vie, tu n’es pas totalement libre de moi. »
Pourquoi ce comportement est pervers ?
La perversité réside dans la stratégie consciente ou inconsciente de maintenir la dépendance.
- Elle se nourrit de l’attention qu’elle obtient.
- Elle teste la capacité de l’autre à dire « non ».
- Elle continue d’alimenter un rapport de force où elle domine, même après la séparation.
En jouant sur la culpabilité, le bon sens ou la politesse de l’autre, elle s’assure de ne jamais disparaître totalement de son quotidien.
Comment se protéger ?
Pour se libérer de l’emprise d’une perverse narcissique, il est nécessaire de :
- Mettre des limites fermes : ne plus accepter les excuses répétitives.
- Couper le contact autant que possible : ne pas répondre à chaque sollicitation.
- Prendre conscience de la manipulation : identifier que ce n’est pas un oubli banal, mais une stratégie.
- S’affirmer sans culpabilité : dire « non » sans se justifier.
👉 La perverse narcissique, comme son homologue masculin, n’accepte pas la perte de contrôle. Elle veut garder une prise, même minime, sur l’autre. Reconnaître ses stratagèmes est le premier pas pour reprendre sa liberté et briser ce lien toxique.


